Proximités
La planète
«homme».
Un philosophe conseillait de se connaître soi-même. Il parlait
de l'âme... Le corps, tellement évident, telle-ment vu... La
planète homme... Je t'aime... T'es belle tu sais... Tes yeux, ta bouche,
tout ça là quand tu ne fais rien, quand tu dis tout, quand tu
dis rien, que tu fais tout. T'es belle... T'es un peu comme la lune avant
qu'on s'y ballade, quand y envoie des armstrong qui n'étaient même
pas nègres... T'es belle... La planète homme, c'est une tension,
c'est un effroi... Lorsqu'Alain Janssens y promène son «polart».
La beauté, la beauté, c'est un peu aussi comme l'équation
de l'énergie... La planète homme c'est des milliards d'atomes...
T'es belle, tu sais... C'est des milliards d'atomes pour quelques morceaux
de peau... Il la regarde, Janssens, cette planète, avec des yeux de
télescope. Là, descends, plus près, encore plus près...
La beauté, c'est une enfant des monstres. C'est des viscères
à fleur de peau. La beau-té, c'est comme l'amour, vraiment,
ça demande du recul... La planète homme, c'est un amas de monstres.
Mais, Le monstre c'est le soleil des planètes hommes.
Joseph Orban juin 1985