Alain Janssens

Proximités 1985

polaroîd SX70

La planète « homme ».

Un philosophe conseillait de se connaître soi-même. Il parlait de l’âme... Le corps, tellement évident, telle-ment vu... La planète homme... Je t’aime... T’es belle tu sais... Tes yeux, ta bouche, tout ça là quand tu ne fais rien, quand tu dis tout, quand tu dis rien, que tu fais tout. T’es belle... T’es un peu comme la lune avant qu’on s’y ballade, quand y envoie des armstrong qui n’étaient même pas nègres... T’es belle... La planète homme, c’est une tension, c’est un effroi... Lorsqu’Alain Janssens y promène son « polart ». La beauté, la beauté, c’est un peu aussi comme l’équation de l’énergie... La planète homme c’est des milliards d’atomes... T’es belle, tu sais... C’est des milliards d’atomes pour quelques morceaux de peau... Il la regarde, Janssens, cette planète, avec des yeux de télescope. Là, descends, plus près, encore plus près... La beauté, c’est une enfant des monstres. C’est des viscères à fleur de peau. La beauté, c’est comme l’amour, vraiment, ça demande du recul... La planète homme, c’est un amas de monstres. Mais, Le monstre c’est le soleil des planètes hommes.

Joseph Orban juin 1985